« Titan, sœur jumelle de la Terre »
par Sébastien Rodriguez, astrophysicien, Université Paris Diderot – CEA Saclay
lundi 2 décembre 2013, 14h, amphi Vauban
Titan est la plus grande lune de Saturne (5150 km de diamètre – ¾ du diamètre de la planète Mars) et la seule du système solaire avec une atmosphère très épaisse (principalement de l’azote et de méthane) et plongée dans une brume perpétuelle).
Titan présente un système climatique complexe au sein duquel s’exprime un cycle météorologique actif, analogue au cycle de l’eau sur Terre mais basé principalement sur le méthane (liquide à la pression et la température de surface – 93K et 1,5 bar). Titan présente également des morphologies de paysages familières à celles que l’on peut trouver sur Terre.
La mission Cassini-Huygens, dont l’insertion en orbite autour de Saturne date de juillet 2004 et qui a été récemment prolongée jusqu’à mai 2017, a produit et continue de produire une grande quantité de données d’observations de Titan. Les instruments de télédétection à bord de l’orbiteur Cassini et de la sonde Huygens ont découvert, dès les premières observations à haute résolution, des morphologies de surface en lien direct avec la météorologie et le cycle climatique du satellite. Les observations les plus marquantes restent la découverte de mers et lacs d’hydrocarbures aux pôles, de vastes réseaux de fleuves depuis les tropiques jusqu’aux pôles de Titan, ainsi que d’immenses champs de dunes, concentrées pour la grande majorité dans une bande équatoriale de ±30° autour de l’équateur. Dans le contexte climatique exotique de Titan, ce sont les hydrocarbures (liquides et solides) qui altèrent ou modèlent la surface, elle-même composée d’hydrocarbures sur un socle de glace d’eau.
Au cours de cette conférence, Sébastien Rodriguez nous a présenté une synthèse des découvertes parmi les plus marquantes concernant cette lune si particulière, qui n’a pas fini de nous surprendre et nous fasciner.